Le phénomène <<hot rod>> a pris naissance dans les années 30 en Californie. A cette époque, le mouvement regroupe surtout des jeunes amateurs de mécanique peu fortunés qui s'amusent dans la cour arrière de leur domicile à modifier leur véhicule pour en améliorer la performance. Certains rodders plus audacieux se lancent des défis et mettent à l'épreuve la puissance de leur voiture en courant sur les lacs asséchés qui bordent les villes de Pasadena, Grandale et Burbank. S'étendant sur des milliers de kilomètres, ces surfaces planes et désertes constituent une véritable aubaine pour ces passionnés de vitesse.

Pour alléger au maximum le poid de leur véhicule et ainsi améliorer leur performance sur piste, les <<rodders>> dépouillent la carrosserie des ailes, des pare-chocs et des marchepieds. Ils installent sur les roues arrières des pneus plus larges et rabaissent le pare-brise pour un effet plus aérodynamique. Ces diverses caractéristiques combinées à un moteur nerveux et puissant permettaient à ces bolides d'atteindre une vitesse de pointe avoisinant les 200 km/h  (124 mi/h).

Des ensembles de pièces détachées haute performance sont bientôt mis en marché. Plusieurs amateurs de <<hot rod>> n'étant pas en mesure d'assumer de tels coûts commencent alors à investir davantage dans l'esthétique de leur voiture : surbaissement du toit, jupe d'ailes arrières, enjoliveurs spéciaux, mécaniques chromés et carrosserie personnalisée. Pour ces jeunes, le mouvement hot rod est d'abord et et avant tout une façon de démontrer leur savoir-faire et leur ingéniosité. À bord de leur bolide, ils savourent leur liberté.